Tu m’aimes moins, parce que tu en aimes une autre

 
Tu es juste amoureux d’elle ou tu sors avec aussi ?

D’accord, elle a un corps de déesse au lit c’est l’extase, elle est pas chiante aussi douce qu’un caniche ? Alors c’est une histoire de sexe. Soit. J’espère vraiment que ces orgasmes te combleront sur tous les plans.

Tu vois je ne m’énerve même pas. Je suis simplement triste. Je vais pleurer comme une Madeleine quand tu vas partir. Mais ce n’est pas grave, la vraie souffrance sera quand tu seras malheureux. Parce que je t’aime, et que quelque soit le prix, je veux ton bonheur. Si ma souffrance est ce prix, j’accepte de le payer. Je sais, j’en suis d’ailleurs désolée pour toi, mais je sais que tu seras malheureux. Ainsi j’aurai payer de mon âme pour rien. Pour rien ; tu ne seras pas heureux. J’étais heureuse moi, un sur deux, c’était déjà bien comme score. Mais à présent dis moi es-tu heureux, à cette heure-ci? Regarde, la désolation est en nous.

         Pour trois seconde de plaisir, tu n’en ai pas heureux ? Est-ce que ma souffrance ne te fait pas jouir ? Alors pourquoi avoir tout démoli ?

         Je suis triste pour toi. Ma conscience est pure, irréprochable. Mais toi, infâme, tu es ruiné. Tu savais, c’était clair, je te jetterais si tu me trahissais. Tu m’as trompée, mes portes te sont à présent fermées. Tu as agi en connaissance de causes ; tu n’as pas d’excuses. Je ne te pardonnerai jamais. Je peux te comprendre. Bien que tu puisse pensé le contraire.

J’ai aimé deux hommes à la fois ; de façon platonique, paix à mon âme. Mais je sais alors comment ça arrive et comment ça part. C'est avec ni l’une, ni l’autre, mais avec une troisième. C’est pour cela aussi que tu vas partir. Car une histoire de sexe sans amour, après du temps j’aurai pu oublier, peut-être. Tu es tombé amoureux, tant pis pour toi, pour moi et pour elle aussi d’ailleurs.

Je ne crois pas que cela va être simple avec elle. Elle sait que tu as été amoureux de deux femmes en même temps. Et le soupçon sera toujours en filigrane dans son cœur. Elle ne pourra oublier que traître tu as été, traître tu peux redevenir. Je suis triste pour elle aussi, car après tout elle aussi, ne sera pas heureuse.

Pauvres de nous, un homme pour deux femmes malheureuses ; incapable, sous-homme !

Je suis navré pour toi, car je t’aime mon amour, et je souffre déjà de ton noir destin. Je suis une sorcière et mes paroles ne sont jamais vaines.

A vouloir sans cesse le mieux on obtient le pire.

 

Pleurs en silence, tu as choisis ton supplice. 

Perséphone
7 décembre 2006